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Dès le retrait glaciaire (env. 15'000 av. JC), le Rhône prend ses aises et colonise la plaine en bras irréguliers. Au Néolithique (dès 4'8000 av. JC), les communautés s’installent dans la région mais favorisent côteaux et collines (cône de la Sionne, plateau de Vex, Valère et Tourbillon, la Soie) pour se prémunir des dangers induits par le fleuve.
Dessin André Houot, Jocelyne Charrance, copyrights: Musées cantonaux du Valais, Sion; Musée cantonal d'archéologie, Lausanne; Musée d'art et d'histoire, Genève
Les traces archéologiques font défaut ; cela peut s’expliquer par l’absence de fouilles à proximité du Rhône, mais aussi par la force des flots qui n’auront laissé que de rares témoins derrière eux.
A ce jour, la commune de Massongex conserve le seul témoin d’aménagements romains du fleuve. Deux campagnes, conduites en 1992 et 1993, ont mis au jour des structures de digues et des alignements de pieux. Datés par dendrochronologie, ces derniers devaient servir à la consolidation de la berge de Massongex, dernière étape du Rhône navigable. Pour remonter plus à l’est, le transport de marchandises devait continuer par voie terrestre. Comme le halage de barge était une pratique établie à l’époque romaine, il n’est pas impossible qu’elle ait été également utilisée au-delà des points de rupture du fleuve (St-Maurice).
Bien qu’aucune autre structure n’ait été retrouvée depuis, le fait que des zones d’habitats se soient développées sur les deux rives du Rhône dès l’époque romaine, laisse à penser qu’il était possible pour les populations de traverser le fleuve à divers endroits, par des guets, des « bacs » ou des ponts